Femme et diabète

Le diabète peut avoir des conséquences sur les différentes étapes de la vie d’une femme, et inversement, les différentes phases de la vie d’une femme peuvent influencer la maladie.

Voici donc quelques spécificités du diabète au féminin.

Puberté

Le diabète de type 1 n’induit pas d’anomalie pubertaire particulière.

En revanche, pour le diabète de type 2, certains désordres, comme le syndrome des ovaires polykystiques, caractérisé par des troubles précoces des cycles menstruels, un excès de pilosité et une résistance à l’insuline, sont souvent détectés lors de la puberté. Ils imposent un suivi spécifique et des mesures de prévention du diabète de type 2.

Contraception

Le choix de la méthode contraceptive, en particulier de la pilule, doit être adaptée et étudiée avec le médecin traitant, car toutes les pilules ne sont pas indiquées en cas de diabète.

Fertilité

Le diabète, surtout s’il n’est pas bien équilibré, peut participer à certains troubles de la fertilité.

Par ailleurs, le diabète de type 1, maladie auto-immune, est associé à un risque accru d’insuffisance ovarienne prématurée (diminution de la production d’ovocytes), ce qui peut être une indication pour le recours à la procréation médicalement assistée.

De même, un déséquilibre glycémique chronique ou une atteinte rétinienne non stabilisée sont des obstacles (temporaires) à un projet de grossesse.

Grossesse

La grossesse chez une mère avec un diabète doit être préparée en amont et particulièrement suivie tout au long de son déroulement.

Le traitement et le suivi pendant la grossesse doivent être intensifiés, les doses d’insuline doivent être adaptées aux besoins croissants en fin de grossesse.

Enfin, pour certaines femmes, la grossesse peut être le premier contact avec le diabète, lorsqu’elles développent un diabète gestationnel.

Ménopause

Le diabète n’est pas un facteur de ménopause prématurée.

Cependant, les symptômes liés à la ménopause (bouffées de chaleur, troubles de l’humeur et du sommeil...) peuvent influencer la prise en charge de la maladie, notamment parce qu’ils peuvent être confondus avec ceux de l’hypoglycémie.

De plus, la carence en œstrogènes ménopausiques a une influence sur la composition corporelle et la répartition des graisses, ce qui peut influencer l’insulinorésistance et l’équilibre glycémique.

Si nécessaire, il faudra alors réviser le traitement du diabète.

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