Crée le
PRS20 : Publication du rapport national sur la consommation de drogues et les besoins des personnes vivant dans et en dehors de la prison au Luxembourg.
Projet européen PRS20
Le projet PRS20 est un projet européen qui a comme objectifs de mieux comprendre la consommation de drogues en milieu pénitentiaire, ainsi que de connaître les points de vue et les besoins des détenus et ex-détenus en matière d’offres de traitement et de réduction des risques en prison.
Ce projet européen est porté par cinq pays (le Luxembourg, la Belgique, la Lituanie, la Chypre et la Grèce) et a été approuvé et financé par la Commission Européenne (DG Justice). L'institution partenaire au Grand-Duché de Luxembourg est le Point focal luxembourgeois de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (PFLDT) de la Direction de la santé, qui a coordonné l’implémentation nationale du projet PRS20.
D'une part, une étude transversale quantitative a été menée afin d'évaluer la situation des personnes qui vivent en prison ; d'autre part, des entretiens qualitatifs semi-structurés ont été réalisés afin d'évaluer et de comprendre la situation et les besoins des détenus et ex-détenus consommateurs de drogues du Centre Pénitentiaire de Luxembourg (CPL). Au total, 193 personnes ayant répondu au questionnaire ont été incluses dans l'analyse statistique. Les résultats révèlent une forte prévalence de consommation des drogues en prison, le cannabis et les sédatifs ou tranquillisants étant les plus consommés. De nombreux participants ont indiqué avoir commencé à consommer ces drogues en prison, tandis qu’ils sont souvent confrontés à des problèmes de santé mentale. La connaissance et la participation aux interventions disponibles en matière de santé étaient généralement suffisantes, tandis que la participation aux formations professionnelles et aux mesures de réinsertion sociale était plutôt faible. Les résultats des 23 entretiens qualitatifs menés (11 parmi les personnes vivant en prison et 12 parmi les personnes ex-détenues vivant en dehors de la prison) confirment ces observations et montrent qu'à leur retour dans la société, beaucoup d'entre elles reprennent leurs vieilles habitudes.
Les résultats mettent en évidence la nécessité de mieux faire connaître les interventions réalisées en milieu pénitentiaire, de développer des programmes supplémentaires d’éducation à la santé, d’assurer la continuité des soins, et de mettre en place des mesures de réinsertion adaptées lorsque les personnes sortent de prison.
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